« L’une des adhérentes et amies du Comité de la jupe, religieuse vivant au Brésil, nous a envoyé ce message qu’elle avait elle-même reçu. Le temps de Noël s’éloigne, mais la force du message ne disparaît pas. Puisions-nous la recevoir et garder nos pensées et notre cœur proches de ces hommes et de ces femmes qui risquent leur vie devant des puissants sans scrupules. Eux, ils combattent vraiment pour l’essentiel. Il devient évident, en lisant ces mots, que le Magnificat n’est pas une prière usée, bonne à ranger dans les bibliothèques, mais qu’elle prend corps tous les jours, ici et maintenant. Qu’il soit notre prière à leur intention ».

« Ici les trois rois mages ne viennent pas seuls et ne sont pas transportés à dos de chameaux. Ils arrivent avec leurs familles à pied par les chemins ou en canot chargé d’Açaï (fruit d’Amazonie), de poissons et de farine de manioc.

C’est bien connu que dans cette région tout au long de l’année (chaque année), les familles amazoniennes affrontent la furie des Hérodes que pillent leurs territoires et voient ceux qui les gouvernent s’en laver les mains.

Mais ces familles ne sont pas seules. C’est dans le partage de la nourriture et dans l’enlacement des mains de la quilombola (descendante d’esclave africain), du pêcheur, de l’amérindien, de la paysanne, ainsi que de celui et celle qui en ville travaillent du lever au coucher du soleil, que l’Enfant Jésus renaît et devient miracle dans la vie du peuple laborieux.

L’étoile de l’Orient brille maintenant dans l’immensité du ciel amazonien, annonçant que le peuple des eaux et de la forêt, malgré tant de rapines et de violations, continue d’alimenter l’espérance que des jours meilleurs viendront, car, là où nous plantons la résistance dans le combat pour notre territoire, le jour viendra où nous récolterons la justice et la libération.

Heureux Noël à toutes les familles amazoniennes ! »