Temps de résurrection

Evidemment, ce qui nous vient en premier, à l’évocation de Pâques c’est la Résurrection. Mais de quelle résurrection parlons-nous, ou plutôt de quelle résurrection voudrions-nous parler aujourd’hui ? A mon sens, c’est une résurrection de l’Eglise qui est à souhaiter principalement, puisque la renaissance n’a jamais eu lieu au sein de celle-ci.

Que l’Eglise comprenne enfin que les schémas anciens sont dépassés, le Patriarcat agonise, nous sommes dans l’air du Féminin Sacré ! Osez enfin, messieurs les prélats vous entourer de femmes ! Dans vos ministères tout d’abord, mais aussi dans vos foyers, voire, si je puis dire, dans vos lits ! Que les femmes deviennent enfin prêtres et que le mariage soit autorisé pour celles et ceux qui exercent le culte. Vous doublerez les effectifs et la seconde moitié de l’humanité (ou bien la première, cela dépend dans quel ordre on entend la conception) sera représentée, enfin, apportant son lot d’innovations et parfois d’erreurs, mais ne renaissons-nous pas aussi de nos cendres ?

Voilà pour moi le véritable sens de ce temps de Pâques, qui, étrangement, coïncide toujours avec l’arrivée du printemps, la nature flamboyante, le cœur qui se réchauffe, la vie qui reprend… Tâchons nous aussi, chrétiens – en des temps incertains qui briment nos élans de renaissance – d’oser le renouveau, de construire l’équité, sortons du tombeau afin de repartir – peut-être dans plusieurs mois, (qui connait la durée de cette crise ?) – sur de solides et flamboyantes bases…

Liens vers des articles similaires :

Gaëlle Dupré